Principaux concepts techniques du numérique (2ème partie)

De Sciencinfolycee
Aller à : navigation, rechercher
J.L. Bernaudin Pasc@line

PGI ou ERP

Un progiciel ERP (Enterprise Resource Planning ou planification des ressources de l'entreprise), correspond au terme français moins usité de PGI (progiciel de gestion intégré).

Ce type de logiciel commercialisé par un éditeur a pour vocation de proposer à une entreprise les moyens d’une gestion intégrée, permettant la collaboration de l'ensemble des fonctions de l'entreprise sur la base d’un système d’information dont l’architecture est prédéterminée par le fournisseur.

L’intérêt est de limiter les discussions interminables liées aux revendications plus ou moins contradictoires de chacune des directions lors de l’élaboration du cahier des charges d’une possible solution aux problèmes de gestion de l’entreprise, et, en conséquence, de réduite les délais et les coûts de mise en œuvre sur des fonctions assez similaires d’une entreprise à l’autre.

En contrepartie, il reste à particulariser cette solution standard en en ajustant les paramètres aux spécificités de l’entreprise, travail qui est fréquemment confié à une SSII sous-traitante.

Progiciel

Une alternative au développement d’une application spécifique est l’utilisation d’un progiciel, version standardisée et paramétrable d’un logiciel applicatif permettant de gagner du temps en mise au point et de bénéficier d’une mise à jour des fonctionnalités et d’une évolution technique en phase avec ce qui se fait de plus actuel.

Un tel progiciel, système (tel que Windows), ou applicatif (bureautique, ERP…) est produit par un éditeur de logiciel, selon des procédures analogues à celles d’un produit industriel. Il comporte généralement un nombre important de paramètres qui vont permettre d’en personnaliser l’usage, qu’il s’agisse des interfaces avec les utilisateurs ou de la mise en œuvre de modules fonctionnels.

La commercialisation des progiciels et celle de leurs versions successives est en constante évolution : d’une gestion de licences d’utilisation (exploitation sur une machine appartenant à l’utilisateur) au cloud computing (exploitation sur une machine non identifiée au sein d’un réseau, d’où la notion de « dans les nuages »), le point commun est celui du paiement par les clients du prix de la propriété intellectuelle qui, aux yeux de certains utilisateurs peu scrupuleux, disparaît souvent derrière le caractère immatériel du produit.

Fichier

Un ensemble d’informations enregistrées sur un support permettant leur mémorisation est un fichier. En effet, avant l’introduction des technologies numériques, un tel ensemble était constitué de fiches cartonnées rangées dans des classeurs.

Un fichier porte un nom qui, en micro-informatique, est le plus souvent suffixé pour en préciser la nature et les applications aptes à y accéder.

Un fichier peut contenir des informations de toute nature (programmes exécutables, textes, documents, images fixes ou animées, sons…). Un descriptif interne (stocké dans une partie conventionnelle du fichier) ou externe (précisé dans la documentation) précise la nature des informations contenues et la structure (arrangement interne des informations) du fichier.

Le système d’exploitation de la machine gère les systèmes de fichiers (catégories hiérarchisées comme dossiers et répertoires, par analogie à la gestion historique sur papier) et les méthodes d’accès physique aux supports (disques durs, CD, DVD…).

Fonctionnalité

Tout système, matériel ou logiciel, répond à un ou plusieurs besoins de ses utilisateurs par un ensemble de fonctionnalités, c’est à dire de capacités à remplir une fonction.

À titre d’exemple, un Smartphone comporte un ensemble de fonctionnalités comme :

  • échanges téléphoniques vocaux,
  • messagerie mail ou instantanée,
  • prise de vues photographiques ou vidéo,
  • localisation par GPS
  • stockage et diffusion de musique
  • réception de programmes télévisés…

Ces fonctionnalités sont en général corrélées, permettant des échanges à l’intérieur du système (par exemple envoi de MMS).

Gestion de contenu

La gestion de contenu (ou ECM, Enterprise Content Management) a pour objectif de gérer sous forme électronique, au delà des bases de données structurées, toutes les informations disponibles dans une entreprise : documents papiers, courriels, fax, contrats, constats d’assurance, documents bureautiques (textes, tableaux, présentations), etc. Un tel système permet une gestion intégrée et structurée de dossiers par nature hétérogènes.

La gestion de contenu vise à couvrir l'ensemble du Cycle de vie de ces informations non structurées , depuis leur collecte à leur archivage (en particulier à titres de preuves juridiques), en passant par leur utilisation, leur publication et leur disponibilité.

Sur le plan technique des logiciels spécialisés permettent aussi bien la gestion électronique de documents (GED), que la gestion de documents multimédias ou le contenu des sites web. Dans ce dernier cas, outre la gestion des versions successives de contenu et leur mise en page, il est essentiel d’intégrer une fonction de validation de la publication par les responsables compétents, afin de ne pas, par exemple, compromettre par une publication prématurée la réussite d’une campagne de publicité ou le lancement de nouveaux produits. Il faut également qu’un tel système de gestion de contenu web (Web Content Management System) vérifie dynamiquement la cohérence du site considéré (liens rompus, fichiers multimédias obsolètes ou absents…).

Certains systèmes de gestion de contenu web sont disponibles directement en ligne, et ne nécessitent pas l'installation de logiciels. Ces "CMS en ligne" permettent d'organiser librement les contenus d'un site web, sans nécessiter de connaissances spécifiques.

Information

La notion d’information est complexe, puisqu’elle désigne tout élément permettant à l’être humain de décrire son environnement et de transmettre cette description à autrui par le biais d’un message.

Dans le domaine du numérique, une information peut être élémentaire (caractère alphanumérique, voire bit ne prenant que les valeurs 1 ou 0, pixel représentatif d’un point coloré situé dans l’espace…) ou composite regroupant de manière codée des informations élémentaires (image, fichier musical, donnée de gestion, signal électronique échantillonnant la voix dans une communication téléphonique ou une image animée de type vidéo…).

Interface

Ce terme est, dans le monde du numérique, fréquemment utilisé, mais dans différentes acceptions :

  • Une interface entre systèmes, matériels ou logiciels, est un dispositif électronique ou un module logiciel plus ou moins complexe par lequel transitent les données entre ces systèmes. Une banale prise de courant constitue une interface entre tout appareil électrique et le réseau de distribution. Il en est de même d’un câble USB ou du logiciel dit « pilote » ou « driver » qui gère les échanges entre la mémoire centrale d’une machine numérique et un périphérique comme un disque dur ou une imprimante.
  • On parlera d’interface homme-machine pour identifier le moyen par lequel un être humain communique avec la machine. Citons par exemple pour entrer des données ou agir sur la machine un écran tactile, un clavier, une souris, un microphone ou une manette de jeu. La machine utilisera pour restituer les données un écran, un haut-parleur, voire, s’adressant à d’autres sens, un vibreur ou un générateur d’odeurs…
  • Mais une interface peut également désigner une fonction humaine, une personne assurant la liaison ou la communication entre deux organisations ou entre des entités différentes d’une même organisation : un ambassadeur est une interface entre deux pays, un opérateur de hotline assure une fonction d’interface entre un prestataire de services (opérateur téléphonique, FAI…) et ses clients.

Logiciel (ou « software »)

La notion de logiciel est fondamentale dans les technologies numériques. Un logiciel définit les traitements qui vont être effectués automatiquement par un ordinateur ou tout matériel numérique programmable. Le logiciel comprend les programmes qui structurent logiquement les instructions de traitement (lignes de code) et la documentation correspondante. Cet ensemble est structuré en fichiers mémorisés dans la machine ou sur un support externe (type CD ou DVD).

On distingue communément plusieurs niveaux de logiciel qui s’empilent et communiquent entre eux par des interfaces adaptées :

  • Au plus proche du matériel (ou « hardware »), on peut trouver du « firmware », ensemble d’instructions élémentaires stockées dans une mémoire non volatile, c’est à dire indifférente à l’interruption de son alimentation en électricité. Le firmware est destiné à conférer au hardware une plus grande flexibilité, lui permettant d’intégrer des fonctionnalités non prévues initialement, sans modifier les circuits matériels.
  • Aun niveau supérieur, encore très lié au fonctionnement interne du matériel, on trouve le système d’exploitation.
  • Une couche supplémentaire est apparue avec les technologies liées à Internet et à la mobilité : le middleware ou intergiciel.
  • Enfin, au niveau le plus élévé, se trouvent les logiciels applicatifs, les plus répandus, qu’il s’agisse de gestion, de jeux ou de logiciels embarqués destinés au pilotage de systèmes complexes comme les avions.

La définition, la réalisation, puis la gestion des versions successives d’un logiciel constituent les principales étapes de ce qu’il est convenu de nommer le cycle de vie du logiciel.

Logiciel embarqué

De plus en plus d’appareils et de systèmes complexes, mécaniques (véhicules, installations industrielles), électroniques (téléphones mobiles et Smartphones) ou chimiques (raffineries) fonctionnent sur la base de processus automatisés, pilotés par des logiciels résidant dans l’appareil et se déplaçant avec lui, en cas de dispositif mobile. C’est pourquoi il est d’usage de parler de logiciels embarqués, même si, par extension, ce terme va s’appliquer à des appareils fixes comme une centrale énergétique un lave-linge !

Les principales caractéristiques de tels logiciels sont :

  • la nécessité d’une exécution très rapide des traitements qui influent, par exemple, sur la trajectoire d’un véhicule terrestre ou aérien, avec des conséquences qui peuvent engager des vies humaines ;
  • le besoin d’une grande sûreté de fonctionnement, car les conditions d’utilisation ne permettent pas de corrections « à chaud », et de fonctions de sécurité destinées à les protéger contre des actions malveillantes (systèmes de défense, par exemple) ;
  • le développement d’interfaces spécifiques avec les capteurs ou les effecteurs qui constituent l’interface avec le dispositif (mécanique, par exemple) ;

le fonctionnement sous un système d’exploitation qu’il faudra éventuellement développer spécifiquement, si les caractéristiques des systèmes du marché ne sont pas satisfaisantes.