Informatique au féminin : femmes et informatique
Informatique au féminin : femmes et informatique
L'informatique, ce n'est évidemment pas que pour les garçons, comme le relate Isabelle Collet dans cet article.
Dans ce très bel article sur Les femmes dans l'informatique on montre tout le chemin qui reste à parcourir au niveau de l'égalité des genres.
Mais il y a de beaux espoirs:
- Quand on regarde les statistiques de l'enseignent ISN pour 2013 dans les sections où l'inégalité des genres n'est pas marquée a priori, autant de filles que de garçons choisissent l'ISN et surtout entre 2012 et 2013 plus du double de filles se sont inscrites, maintenant qu'elles savent à quoi l'enseignenent de l'ISN correspond.
- Le concours Castor, pensé par une collègue chercheuse et avec 54 % de garçons inscrits montrent, par exemple que filles et garçons se sentent bien intéressées par l'ISN.
Quelques visages féminins de l'informatique illustrent parfaitement cette espoir d'une société numérique au pluriel des genres.
- → par exemple le témoignage de Myriam sur ses travaux de recherche sur la matière sonore.
- → ou encore auprès de Marie-Paule Cani qui assure depuis en 2014 la prestigieuse chaire d'informatique et sciences numériques au Collège de France (voir aussi un billet qu'elle a publié sur le blog Binaire du Monde et une heure avec Marie-Paule Cani sur France-Inter) et un article de vulgarisation scientifique sur la modélisation de la chevelure.
- → y compris des anciennes élèves de nos parcours comme Alice
- → La liste est ne s'arrête pas là ; ainsi, au niveau du logiciel libre avec Solveig, et son modèle économique qui sont en pointe, mais aussi la problématique des contenus pour les enfants, abordée par Rikki; et puis Melendy, qui nous explique comment mener une carrière de haut niveau sans sacrifier la vie familiale. Plus atypique est le parcours de Carla Schroeder, voir ici et l'une de ses productions : Deep Network Investigation.
- → L'informatique ce n'est pas seulement du « codage » et du business, ce sont aussi des communautés et du partage via le « logiciel libre ». Voyez donc le parcours de Lydia Pintscher, une Berlinoise qui dirige actuellement la fondation KDE (un environnement de bureau pour Linux) ; voir la page de Lydia Pintscher sur LinkedIn et un article relatant le rôle de la présidente de KDE e.V..
- → On trouve sur ada-online de belles ressources sur ce sujet.
- → Et pas seulement pour les plus jeunes... voir ici le message optimiste d'une aînée.
Mais, pas d'erreur, en sciences informatiques il n'y a pas que « quelques très grandes dames » ; ce sont des centaines et milliers d'enseignantes-chercheuses, ingénieures, formatrices, commerciales, etc., qui permettent de faire en sorte que l'informatique et les sciences du numériques ne soient pas tronquées de la moitié de l'esprit humain.
Au niveau de l'enseignement, diverses recherches ont été menées dans une perspective féministe dans les pays anglo-saxons; par exemple :
http://www.g2cs.org http://www.edutopia.org/blog/computer-science-education-girls-increase-interest-suzie-boss http://www.codeed.org http://girlsinict.org/fr
Ce mouvement s'est essentiellement développé autour du thème « tenir compte des différences de centres d'intérêt entre les élèves ».
La question de l’influence du genre sur les thématiques préférées a aussi été étudiée en Suisse lors d’une vaste enquête conduite en 2007 auprès de 769 élèves des classes 9 à 12 (équivalentes à nos classes de Troisième à Terminale) par la fondation Hasler. Cette enquête est lisible ici : http://www.haslerstiftung.ch/files/webcontent/documents/Imagestudie%202008.pdf
On y trouve un graphique frappant :
Le résultat de cette enquête ne fait que traduire la persistance de stéréotypes sociaux... qui ont la vie dure ! Et cela ne date pas d'hier ... (voir ci-dessous, extrait du site Lovelace–_The_Origin).