Profs2008:IdeesRecues

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Apprendre l'informatique: qq idées reçues

L'informatique n'est pas une science, c'est de la technologie

  • Ce qui fait « marcher les programmes » est bien de la théorie : logique et algorithmique ou mathématiques combinatoires, etc.. Ce sont des logiciens et des physiciens théoriques du siècle dernier qui sont à l'origine de l'informatique.
  • Impossible, pour une nation, de maîtriser l'informatique et la faire progresser sans maîtriser collectivement ses savoirs.
  • Les « bugs » constituent un exemple édifiant ! Ils sont le plus souvent le fait de la programmation « programmeurs » non scientifiques. C'est de l'étude scientifique des logiciels qu'émergent aujourd'hui les logiciels sûrs.

L'informatique est de piètre intérêt pour la formation de l'esprit

Voir en réponse les perspectives pédagogiques et intellectuelles.

Pas besoin d'apprendre l'informatique, cela s'apprend tout seul.

La preuve : ce sont les enfants qui apprennent l'informatique aux enseignants ! ?

  • Cette double idée reçue est la conséquence d'une confusion entre l'apprentissage des usages et l'apprentissage des fondements. Cette idée reçue néglige aussi le fait que, depuis 40 ans, l'informatique s'est stratifiée et complexifiée : on ne peut plus y « bricoler ».
  • Le mythe de l'auto-apprentissage se brise devant la nécessité d'apprendre au plus grand nombre des savoirs et des pratiques qui doivent être intégrés à l'échelle d'une société entière.
  • Le risque de mal apprendre (et de devoir passer des heures à se corriger), les risques liés aux mauvaises méthodes (perte de données, logiciels non fiables...) deviennent majeurs : l'enseignement de l'informatique en tant que matière rigoureuse est une nécessité.

L'informatique, ce n'est pas très féminin

La c . . . . . . e non plus, du reste (Florence Foresti).

  • C'est bien la mixité des genres qui aide à créer la mixité et l'ouverture des idées... et l'informatique a quelques grands noms féminins:
    • Ada Lovelace (1ère notions de programmes et de traitement symboliques)
    • Amélie Nother (processus algébriques permettant de « mécaniser des calculs »)
    • Grace Hopper (1er programme de compilation (COBOL), mémoires tanmpons)
    • Rose Dieng (ontologies informatiques pour le web sémantiques)
  • Mais:
    • la situation reste discriminatoire (15-20% effectifs) en France
    • contrairement au pays émergent (65% étudiants/profs en Thaïlande).

On est bloqué par la formation des enseignants

Comment leur apprendre à apprendre ce qu'ils n'ont pas appris ?

  • Il faut simplement créer des diplômes d'enseignement (CAPES, Agrégation) en informatique. Les postes seront pourvus progressivement, lycée par lycée, comme ce fut le cas pour d'autres apprentissages (ex: technologie).
  • La situation actuelle est particulièrement favorable:
    • grand nombre d'étudiants universitaires en informatique
    • étudiants de « maths-info » → informatique fondamentale
    • la situation démographique va créer une jouvence dans les carrières des enseignants