Evaluations (sélection thématique)

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Révision datée du 11 juillet 2012 à 14:25 par Dominique.Bonnaud (discussion | contributions) (Les compétences)
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À propos de l'évaluation des élèves

Il est tout naturel de chercher à évaluer les progrès et acquis des élèves au sein de l'enseignement ISN; les réponses sont diverses, nous en esquissons quelques-unes ici avant de donner quelques références.

Les compétences

Les objectifs de l’enseignement ISN, tels que définis dans le programme, sont clairement cernés quand on les exprime en termes de compétences : analyser, réaliser, collaborer, communiquer, etc. Les savoirs et savoir-faire sous-jacents se rattachent à ces diverses compétences et, à ce niveau, ne sont pas critiques : l’essentiel est que les élèves, à l’issue de l’année de formation, soient capables de résoudre des problèmes simples s’exprimant en termes de données ou de systèmes numériques, en un mot : aient acquis des compétences.

L’évaluation de la progression des élèves en ISN correspond donc d'abord à une évaluation des compétences, selon une grille publiée au BOEN et qui s’impose aussi bien pour le remplissage du livret scolaire que pour l’évaluation de l’épreuve comptant pour le baccalauréat. Au-delà de ces évaluations ayant un caractère contraint, il est intéressant de se servir de la grille pour effectuer un suivi des acquisitions de compétences par les élèves.

À noter : la compétence C5 est un peu différente des autres, s’agissant d’un « savoir-être » plus que d’un « savoir-faire ». En tant que telle, on ne peut l’évaluer convenablement lors d’une épreuve ponctuelle ; c’est pourquoi son évaluation a été spécifiée dans le livret scolaire mais non dans la grille destinée à l’épreuve d’examen.

L'évaluation par compétences est assez courante dans le cadre des Sciences et Techniques Industrielles et de l'ingénieur, par exemple :

Réflexion sur les apports des travaux d'un groupe de travail national pluri-disciplinaire sur la construction d'outils d'évaluation diagnostiques pour les classes de primaire, de collège et de seconde. Ceci dans le cadre de l'évaluation de toute activité de formation en STI construite à partir d'une démarche inductive. La démarche est illustrée par une application en classe de seconde ISI et peut être transposée à tout autre référentiel.

Que veut dire maîtriser une compétence ? Entre savoir, savoir-faire et savoir-être, on explique comment maîtriser une compétence, veut dire pouvoir mobiliser et réinvestir des connaissances, des capacités et des attitudes afin d’atteindre un objectif précis dans une situation donnée.

Elle est également usuelle dans le cadre des TPE, voir par exemple :

Les grilles proposées, qui proposent des équivalences entre une échelle qualitative et une échelle quantitative, reprennent les items officiels et présentent une progression dans les niveaux d’exigence pour chaque compétence officielle (démarche personnelle et investissement du candidat au cours de l’élaboration du TPE; fonds: réponse à la problématique; ou forme : présentation orale du projet). Elles constituent une référence académique commune et ont pour but de viser une évaluation équitable entre les différents candidats. Elles ont été conçues par un groupe d’IA-IPR et de coordonnateurs TPE de toute l’Académie de Grenoble.

Evaluer les travaux des élèves

Pour diverses raisons (bulletins trimestriels, remplissage du dossier APB), on peut être amené à noter les élèves ; la notation va davantage s’attacher aux productions qu’à l’acquisition (en cours) des compétences fondamentales dont l’évaluation finale sera effectuée lors de l’épreuve. Quatre types de situations permettent effectivement de noter les productions et performances des élèves.

Les devoirs en temps limité, sur feuille et sans autre support

Ce type de devoir se prête surtout à l’évaluation de la partie algorithmique du programme, les questions posées consistant essentiellement à concevoir un (court) algorithme en réponse à un problème donné, ou à analyser le fonctionnement ou les effets d’un algorithme fourni (en pseudo-code), ou encore de compléter une partie d'un al­gorithme que l'on aura laissée vierge. On peut dans ce cas noter d’après un barème (question par question) ; ce type de devoir met essentiellement en jeu les compétences C1 et C2 mais, habilement formulé, peut faire intervenir la compétence C4.

Les épreuves pratiques en temps limité, sur machines

Il s’agit là de proposer aux élèves de venir à bout de tâches contraintes et précises comme la programmation d’un algorithme, la création d’une page web répondant à un certain nombre de spécifications, etc. Les compétences C2 et C4 sont ici impliquées.

De l’avis de la plupart des professeurs ayant tenté d’organiser ce type d’épreuve, les « effets secondaires » (et in­désirables) sont assez importants : stress des élèves, valorisation de la vitesse au détriment d’une approche ré­flexive, forte dépendance vis-à-vis des erreurs minimes et importance attribuée à la correction syntaxique parfois au détriment des questions de qualité d’interface, etc.

Les travaux pratiques en temps libre et les mini-projets

Ces situations conduisent les élèves à réaliser, dans un laps de temps variable, une production informatique dont la qualité est à évaluer. On ne saurait se contenter d’une évaluation binaire du type « le programme fonctionne/ ne fonctionne pas ». La grille d’analyse suivante, initialement conçue pour l’évaluation de programmes interac­tifs et de pages web dynamiques, peut servir moyennant une forte adaptation aux conditions péda­gogiques imposées par la classe, la période, les choix de l’enseignant etc.

  • Respect des standards (C2) :
    • Code-source : les indentations sont-elles correctes, les variables ont-elles des noms explicites ?
    • Des commentaires précisent-ils le but visé ?
    • Page web : les en-têtes précisent-ils la nature et la fonction de la page ainsi que le public visé ?
  • Correction (C2) :
    • Le programme fonctionne-t-il toujours (pour toutes sortes de données), quelquefois ou jamais ?
    • La page web est-elle acceptée par le validateur W3C ?
  • Qualité de la programmation (C2) :
    • Est-ce que le projet/la page utilise bien (élégamment) les particularités du langage ?
  • Efficacité (C2) :
    • Le code est-il rapide à l’exécution ?
    • Le message véhiculé par la page est-il clair et compréhensible ?
  • Interface utilisateur (C4) :
    • Est-elle claire et facile à gérer ?
    • Les zones de contrôle (cliquables) sont-elles bien marquées et séparées ?
    • Les entrées au clavier sont-elles bien interprétées ?
  • Collaboration (C3) :
    • Qualité de l’interaction en équipe : l’équipe a-t-elle œuvré avec des rôles bien définis, dans le temps im­parti ?
  • Design (C4) :
    • Les affichages sont-ils corrects, disposés de manière logique, sans équivoque possible ?
    • Les éléments visuels ont-ils fait l’objet d’une recherche plus ou moins originale ?

Le document ci-dessous fournit d'intéressantes idées sur cette question.

Les exposés menés face à la classe

Il s’agit là pour les élèves, seuls ou en petits groupes, de mener une recherche documentaire et une réflexion sur un sujet donné avant d’en présenter les grandes lignes, problématiques et éléments saillants face à la classe. Les compétences C4 et C5 sont évidemment mises en jeu, la compétence C3 l’étant si l’exposé est préparé et réalisé à plusieurs.